En règle générale, deux à trois ans s’écoulent avant que la phase de préparation, de planification, les bases légales, la demande de construction, le financement, etc. soient finalisés, selon l’expérience des experts. La durée réelle de la construction d’un terrain de gazon synthétique ne prend ensuite qu’environ trois mois. En Allemagne, la construction se fait d’avril à novembre, lorsque le sol est garanti sans gel et que les travaux peuvent progresser rapidement. Nous souhaitons d’abord donner un aperçu des lois, règlements et prescriptions majeurs entourant la construction d’un terrain de sport.
Les exigences principales concernant la planification et la construction d’installations sportives sont régies dans la DIN 18035, parties 1 à 7. Il existe également de nombreuses autres lois, règlements et normes à connaître :
Selon le projet, d’autres lois et règlements peuvent s’appliquer. En général, la construction d’un terrain de sport est soumise à une autorisation selon la législation locale. Les exigences pour le gazon synthétique sont régies à l’échelle européenne par la norme DIN EN 15330-1 et sont vérifiées par des programmes de certification tels que DIN Certco ou RAL. Pour ne pas perdre le fil dans cette « jungle de normes et prescriptions », il est conseillé de faire appel à un expert dès la phase de conception et de financement afin d’estimer de façon réaliste les coûts du projet – et les coûts supplémentaires ! Dès le début.
Parmi les experts en construction de terrains de sport et d’espaces verts, citons les ingénieurs spécialisés et les architectes paysagistes spécialisés dans les terrains de sport. Ils soutiennent la planification et la conception de la nouvelle installation. Pour la réalisation et l’entretien ultérieur, il convient de faire appel à des entreprises de construction de terrains issues du secteur paysager. Les fabricants de revêtements sportifs peuvent donner des prix produits, mais disposent rarement de la connaissance technique du droit de la construction. Si la nouvelle installation sportive doit être utilisée officiellement pour des compétitions, un expert chevronné est d’autant plus indispensable : il maîtrise les réglementations de toutes les fédérations internationales comme la FIFA, l’UEFA, l’IAAF, etc.
Pour garantir que le futur terrain répondra à toutes les exigences, il est recommandé de faire réaliser une étude de faisabilité par un expert. Selon le projet, cette analyse doit prendre en compte notamment :
L’absence ou l’insuffisance d’études de sol préalables peuvent engendrer d’énormes coûts supplémentaires ou des retards. Il est donc indispensable de clarifier la situation du sol au préalable avec une expertise. On analyse entre autres la composition, la portance, la perméabilité à l’eau, le comportement au gel et la nappe phréatique. Un terrain destiné à un revêtement synthétique doit par exemple offrir une portance supérieure à celle d’un gazon naturel. Si l’expertise ne prévoit aucune restriction, la planification, par exemple d’un terrain synthétique, peut débuter.
Lors de la planification, il est crucial de penser à l’orientation du terrain. La Fédération allemande de football (DFB) recommande d’orienter l’axe longitudinal des grands terrains (terrain standard) du nord au sud ou du nord-ouest-ouest au sud-sud-est. Ainsi, joueurs et spectateurs ne seront pas éblouis par le soleil, surtout en soirée.
Selon la FIFA et l’UEFA, un grand terrain doit mesurer 105 × 68 m. S’ajoutent la zone de sécurité et la zone libre (pas d’obstacles, filets, mâts d’éclairage, installations spectateurs…). Sur les longueurs, la zone libre est d’au moins 2 m, sur les côtés de but 4 m. Selon la DIN 18035, la zone de sécurité autour du terrain est de 1 m sur les longueurs et 2 m sur les largeurs. Pour le gazon synthétique, le DFB recommande d’étendre la zone de sécurité à 1,5 m, ramenant la zone libre à 0,5 m/2,5 m. La surface idéale totale (terrain + zones libres) est donc de 113 x 72 m. La pente et le drainage sont également essentiels à la construction.
Pour éviter la formation de flaques, une pente superficielle est nécessaire. La pente maximale est de 1 %, pour un terrain en terre battue 0,8 %. Les eaux infiltrées sont recueillies puis évacuées par drainage vers un exutoire ou une citerne. Pour les systèmes en gazon synthétique, les rigoles assurent aussi la délimitation du terrain. Habituellement, l’évacuation se fait par drainage vertical, de sorte que la majeure partie du terrain est asséchée même sous forte pluie.
Les zones attenantes au terrain synthétique (comme la zone libre) peuvent avoir une surface différente mais doivent être au même niveau. Les terrains naturels disposent habituellement de bordures tondues. Une bonne planification comprend aussi les filets pare-ballons, qui évitent que les ballons ne quittent le site ou posent problème aux voisins. Leur hauteur dépend de la distance des zones à protéger. Pour indication, la DIN 18035-1:2003-02 recommande 6 m aux extrémités et 4 m sur les longueurs. Ce ne sont que des valeurs indicatives ; les mesures varient selon la réalité du terrain.
Conseil d’expert : Notre planificateur préfère un chemin périphérique de 3 m de large autour du terrain, entièrement entouré d’un filet de type panneaux rigides. Ainsi se forme une « cage » qui retient la plupart des ballons perdus. Avantage : les ballons ne se perdent plus dans les prés ou buissons, ne se salissent pas, les interruptions de jeu sont plus courtes et le match plus animé !
La principale force d’un terrain synthétique est sa jouabilité presque illimitée, même sous mauvais temps : même en hiver, un tel gazon reste opérationnel, sauf gel ou neige, 24h/24. Mais cela nécessite l’installation d’un éclairage pour les séances du soir, à inclure dans le budget de construction. Un éclairage à 6 mâts coûte entre 60 000 et 80 000 €. S’ajoutent aussi deux cages selon la norme DIN EN 748:2013-08 et 4 à 6 drapeaux de coin. Selon les projets, jusqu’à 60 000 € peuvent être nécessaires pour filets, équipements d’entretien et autres accessoires.
La nécessité d’un système d’arrosage dépend du climat régional. La réglementation est fixée dans la DIN 18035-2:2003-07. Pour le hockey sur gazon, l’arrosage est obligatoire pour obtenir les caractéristiques sportives et de glissement du revêtement. Il est aussi recommandé d’asperger le terrain pour réduire la chaleur en été et limiter l’usure. Pour les autres sports, l’arrosage est aussi conseillé. Les besoins sont d’environ 6–8 l/m² pour les systèmes non remplis, 3 l/m² pour les systèmes avec remplissage. Les systèmes non remplis sont utilisés surtout en hockey mais servent aussi pour des terrains multisports. Le choix du système synthétique conditionne donc la solution d’arrosage.
Si les coûts de construction explosent, il est souvent urgent de demander conseil. Notre expert explique la dérive des coûts par des conseils insuffisants en amont, des études de sol défaillantes ou un manque de connaissance du marché et des produits. Les clubs devraient éviter de s’informer sur les prix sur Internet seuls, sous peine de fonder leur projet sur des chiffres peu fiables, ce qui mettrait l’ensemble en échec.
Pour profiter durablement d’un nouveau terrain synthétique, il faut avant tout : choisir un conseil compétent, une planification sérieuse et un suivi précis par un expert du secteur. Il faut aussi une base financière solide, des entreprises spécialisées fiables et des produits de qualité de fabricants reconnus. Les fédérations sportives informent sur les systèmes adaptés et les coûts d’entretien dans leurs séminaires. Une visite de salon offre aussi un bon aperçu des produits du moment.
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